Les dialysats péritonéaux à pH neutre, avec des produits de dégradation du glucose réduits (GDPs), ont été développés pour réduire les dommages à la membrane péritonéale. Ici, notre revue a évalué l’impact de ces solutions sur les résultats cliniques en utilisant des données du registre CENTRAL Cochrane, MEDLINE, Embase et des listes de référence pour les essais randomisés de solutions biocompatibles. Des estimations sommaires de l’effet ont été obtenues à l’aide d’un modèle à effets aléatoires de 20 essais admissibles portant sur 1 383 patients. La qualité des études était généralement médiocre, de sorte que 13 études présentaient une perte de suivi supérieure à 20% et que seuls 3 essais ont signalé une dissimulation adéquate de l’allocation. L’utilisation de dialysats à pH neutre avec un GDPs réduit a entraîné des volumes d’urine plus importants (7 essais; 520 patients; différence moyenne 126 ml / jour, IC à 95% 27-226), amélioration de la fonction rénale résiduelle après 12 mois (6 essais; 360 patients; différence moyenne normalisée de 0,31, intervalle de confiance à 95% de 0,10 à 0,52) et tendance à une diminution de la douleur d’entrée (1 essai; 58 patients; risque relatif de 0,51, IC à 95% de 0,24 à 1,08). Cependant, il n’y a eu aucun effet significatif sur le poids corporel, l’hospitalisation, le taux de transport du soluté péritonéal, la clairance du petit soluté péritonéal, la péritonite, l’échec de la technique, la survie du patient ou les événements indésirables. Aucun dommage significatif n’a été identifié. Ainsi, sur la base d’essais de qualité généralement médiocre, l’utilisation de dialysats péritonéaux à pH neutre avec un GDPs réduit a entraîné des volumes d’urine plus importants et une fonction rénale résiduelle après 12 mois, mais sans autres avantages cliniques. Des études plus vastes et de meilleure qualité sont nécessaires pour une évaluation précise de l’impact de ces nouveaux dialysats sur les résultats difficiles au niveau du patient.