Crypteia

La Krypteia était composée de jeunes hommes spartiates, décrits comme  » ceux jugés comme ayant le plus d’intelligence. »Ce sont des hommes qui avaient terminé leur formation à l’agoge avec un tel succès qu’ils étaient identifiés comme de futurs leaders potentiels. Grâce à leur participation à la Krypteia, ils ont eu l’occasion de tester leurs compétences et de se montrer dignes de la politique spartiate.

Selon Plutarque, les éphores spartiates déclareraient pro forma la guerre à la population d’hélot chaque automne, permettant à tout citoyen spartiate de tuer un hélot sans crainte de punition. La nuit, les kryptai choisis (κρύπται, membres de la Krypteia) étaient envoyés dans la campagne armés de couteaux avec pour instructions de tuer tout hélicoptère qu’ils rencontraient et de prendre la nourriture dont ils avaient besoin. On leur a spécifiquement dit de tuer le plus fort et le meilleur des helots. Cette pratique a été adoptée pour prévenir la menace d’une rébellion des helots et pour contrôler leur population. Selon certaines sources, les membres de Krypteia traquaient les villages helot et la campagne environnante, espionnant la population servile. Leur mission était de prévenir et de réprimer les troubles et la rébellion. Les hélots gênants pourraient être exécutés sommairement. Une telle répression brutale des helots a permis à l’élite spartiate de contrôler avec succès la population agraire servile et de se consacrer à la pratique militaire. Cela a peut-être également contribué à la réputation de furtivité des Spartiates puisqu’un kryptēs (κρύπτης) qui s’est fait prendre a été puni par un fouet.

Seuls les Spartiates qui avaient servi dans la Krypteia en tant que jeunes hommes pouvaient s’attendre à atteindre les plus hauts grades dans la société et l’armée spartiates. On a estimé que seuls les Spartiates qui ont montré la volonté et la capacité de tuer pour l’État à un jeune âge étaient dignes de rejoindre la direction dans les années suivantes.

Platon (Lois, I, 633), un scholiaste de Platon, et Héraclide Lembos (Fr. Hist. Grammes., II, 210) décrivent également la krypteia.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.