Julia Caesaris * (v. 80-54 avant notre ère), fille de Jules César et épouse de Pompée Magnus, était une femme moins connue pour ses actions que pour les relations qu’elle entretenait avec les hommes de sa vie et l’effet que ces relations avaient sur la politique romaine. Ses liens étroits avec deux membres du Premier Triumvirat ont joué un certain rôle dans le maintien de l’unité. Avec sa mort, la relation entre César et Pompée est devenue nettement moins certaine et plus ténue.
Julia était la seule fille connue de Jules César et son seul enfant légitime à survivre jusqu’à l’âge adulte. Après la mort de sa mère alors qu’elle était petite, elle a probablement été élevée par sa grand-mère maternelle, Aurelia Cotta. Elle a finalement été fiancée pour épouser un Quintus Servilius Caepio en 59 avant notre ère, mais son père a rompu les fiançailles peu de temps avant le mariage pour qu’elle épouse son allié Gnaeus Pompeius Magnus. Pendant ce temps, son père a épousé Calpurnia Pisonis, qui était plus jeune que Julia elle-même.
Malgré une différence d’âge assez significative (il avait 47 ans, elle était à la fin de l’adolescence ou au début de la vingtaine), ce mariage politique était un bon match sur le plan personnel et Julia et Pompée se sont profondément aimés l’un de l’autre. Lorsque Pompée a reçu le poste de gouverneur de l’Hispanie Ultérieure, il a remis le contrôle à ses subordonnés et est resté à Rome, contrairement à la pratique habituelle, en partie pour pouvoir rester avec sa femme.
En 53 avant notre ère, Julia a reçu un grand choc. Elle a vu les domestiques ramener à la maison la toge tachée de sang de son mari. Pensant son mari mort, elle s’est effondrée et a fini par faire une fausse couche. Cet incident a peut-être contribué à sa mort en couches un an plus tard. La fille qu’elle portait n’a survécu que quelques jours à sa mère.
Avec la mort de Julia, l’un des liens entre Jules César et Pompée est rompu, affaiblissant leur alliance. Sa perte n’a pas rompu tous les liens entre eux, mais elle a seulement rendu inévitable la rupture éventuelle entre eux.
* L’un des nombreux à porter ce nom, mais peut-être le plus connu.