Byline : Ashish. Kumar, Vinjamuri. Srinivas, Barada. Sahu
La kéraunoparalyse ou la faiblesse transitoire des membres à la suite d’un coup de foudre a été bien décrite dans la littérature. Plusieurs fois, les neurochirurgiens rencontrent des patients atteints de paraparésie secondaire à un traumatisme dans le cadre d’un coup de foudre. Dans ces cas, il devient impératif de découvrir la véritable cause d’une telle faiblesse des membres inférieurs car le pronostic diffère considérablement selon l’étiologie. Nous rapportons un cas de kéraunoparalyse touchant les deux membres inférieurs chez un homme de 50 ans, où il s’est rétabli dans les 48 heures suivant l’impact. À notre connaissance, il s’agit du premier cas de kéraunoparalyse signalé en Inde. Nous examinons également la littérature disponible et discutons de la physique de la foudre, de son mécanisme, d’autres présentations cliniques et de la stratégie de gestion à la lumière de notre cas. Ces patients doivent être étudiés pour d’autres causes possibles de paraparésie secondaire à un traumatisme et la kéraunoparalyse devrait plutôt être un diagnostic d’exclusion, à confirmer uniquement par imagerie. La prise de conscience de cas similaires incitera les neurochirurgiens à remarquer cette entité tôt, évitant ainsi des enquêtes inutiles, et ils seront donc en mesure de pronostiquer de la manière la plus efficace.
Introduction
Les blessures dues à la foudre sont relativement fréquentes dans les configurations rurales et impliquent une myriade de présentations. Principalement, ils se présentent sous forme de brûlures, ainsi qu’une atteinte multisystémique sous forme d’anomalies cardiovasculaires, rénales et neurologiques. Cependant, si le mode de blessure est direct, des plaies d’entrée et de sortie peuvent également être remarquées et le patient peut même mourir d’un arrêt cardiaque soudain. Les fractures traumatiques multiples et les blessures secondaires sont également fréquentes. L’atteinte neurologique peut survenir de diverses manières et la kéraunoparalyse en fait partie. Nous discutons ici de l’épidémiologie, de la physique de la foudre, des mécanismes de blessure, des présentations cliniques et du phénomène de kéraunoparalyse à la lumière de notre cas et des dilemmes diagnostiques associés.
Épidémiologie
La foudre frappe la terre plus de 100 fois par seconde ou 8 millions de fois par jour. Il est considéré comme la deuxième cause de mortalité liée aux intempéries. Cependant, il est largement sous-déclaré, comme l’ont souligné certains auteurs. En Inde, juillet-septembre est la période la plus fréquente où des coups de foudre sont rencontrés. On le voit dans les zones vallonnées et les zones où les températures changent rapidement. Le plus souvent, ce sont les jeunes hommes, principalement des agriculteurs, qui sont touchés en raison de leurs activités de plein air prédominantes. , La réponse habituelle d’un coup de foudre est de se réfugier sous un arbre ou un toit métallique et cette tendance explique généralement plus de victimes.
Physique de la foudre
La physique de la foudre est peu déroutante. La foudre se développe en raison de la formation de différence de tension entre le nuage et le sol. La gravité de la frappe dépend de la force de l’énergie transférée, de la tension et de la résistance au flux de courant, ainsi que de la durée du contact avec la source de courant. Le courant électrique est généralement au format Courant continu (CC) de l’ordre de 30 000 à 50 000 A et sa durée est en millisecondes. Cela crée un dégagement de chaleur en grand…