Kelly Thomas « Coups de policiers »

Kelly Thomas, un sans-abri de 37 ans à Fullerton, en Californie, est décédée après un passage à tabac brutal de six policiers. L’altercation a été filmée par une caméra de surveillance à proximité et, après d’importantes pressions du public, trois des agents sont accusés de meurtre et d’homicide involontaire dans la mort de Thomas. L’affaire a placé le Département de police de Fullerton sous haute surveillance nationale et a conduit à la retraite anticipée du chef de la police de Fullerton. Manuel Ramos, 39 ans, accusé de meurtre au deuxième degré et d’homicide involontaire et l’ex-caporal Jay Cicinelli, 41 ans, accusé d’homicide involontaire et d’usage excessif de la force, seront jugés ensemble. Un troisième officier, Joseph Wolfe, 36 ans, est également accusé d’homicide involontaire et de force excessive, mais il sera jugé séparément car il n’a été inculpé que plus d’un an après les autres officiers.

Accusations

Manuel Ramos: Accusé d’un chef de crime de meurtre au deuxième degré et d’un chef de crime d’usage excessif de la force. Ramos risque une peine potentielle de 15 ans à perpétuité s’il est reconnu coupable de meurtre au deuxième degré et de quatre ans s’il est reconnu coupable d’homicide involontaire.

Jay Cicinelli: Accusé d’un chef de crime d’homicide involontaire et d’un chef de crime d’usage excessif de la force. Il a plaidé non coupable et risque jusqu’à quatre ans de prison s’il est reconnu coupable.

Joe Wolfe: Accusé d’un chef de crime d’homicide involontaire et d’un chef de crime d’usage excessif de la force. Il a plaidé non coupable aux accusations lors de sa mise en accusation le 27 septembre 2012 et s’est rendu contre une caution de 25 000 bail. Il risque jusqu’à quatre ans de prison s’il est reconnu coupable.

Section 187-190 du Code pénal de Californie – Meurtre au deuxième degré

187. a) Le meurtre est le meurtre illégal d’un être humain, ou d’un fœtus, avec malice et préméditation.

b) Le présent article ne s’applique pas à toute personne qui commet un acte entraînant la mort d’un fœtus si l’une des conditions suivantes s’applique ::

(1) La loi était conforme à l’Article 2 de la Loi sur l’Avortement thérapeutique (à partir de l’article 123400) du Chapitre 2 de la Partie 2 de la Division 106 du Code de la Santé et de la sécurité.

(2) L’acte a été commis par un titulaire d’un certificat de médecin et de chirurgien, tel que défini dans le Code des entreprises et des professions, dans un cas où, avec une certitude médicale, le résultat de l’accouchement serait le décès de la mère du fœtus ou lorsque son décès par accouchement, bien qu’il ne soit pas médicalement certain, serait substantiellement certain ou plus probable qu’autrement.

(3) L’acte a été sollicité, aidé, encouragé ou consenti par la mère du fœtus.

(c) Le sous-alinéa (b) ne doit pas être interprété comme interdisant de poursuivre quiconque en vertu d’une autre disposition de la loi.
188. Une telle malveillance peut être expresse ou implicite. Elle est expresse lorsqu’il se manifeste une intention délibérée d’enlever illégalement la vie d’un autre être. C’est sous-entendu, lorsqu’aucune provocation considérable n’apparaît, ou lorsque les circonstances de l’assassinat montrent un cœur abandonné et malin.

Lorsqu’il est démontré que le meurtre résulte de la réalisation intentionnelle d’un acte avec une malveillance expresse ou implicite telle que définie ci-dessus, aucun autre état mental n’a besoin d’être démontré pour établir l’état mental de malveillance susmentionné. Ni la conscience de l’obligation d’agir dans le cadre de l’ensemble des lois régissant la société ni l’action en dépit de cette conscience ne sont incluses dans la définition de la malveillance.

189. Tout meurtre perpétré au moyen d’un engin destructeur ou d’un explosif, d’une arme de destruction massive, en connaissance d’utilisation de munitions conçues principalement pour pénétrer du métal ou des armures, de poison, de guet-apens, de torture ou par tout autre type de meurtre volontaire, délibéré et prémédité, ou qui est commis dans la perpétration ou la tentative de commettre un incendie criminel, un viol, un vol de voiture, un vol qualifié, un cambriolage, un chaos, un enlèvement, un naufrage de train, ou tout acte punissable en vertu des articles 206, 286, 288, 288a ou 289, ou tout autre acte punissable en vertu de l’article 206, 286, 288a ou 289, ou tout autre acte punissable meurtre perpétré en déchargeant une arme à feu d’un véhicule à moteur, intentionnellement à une autre personne à l’extérieur du véhicule avec l’intention d’infliger la mort, est un meurtre au premier degré. Tous les autres types de meurtres sont du second degré.

Au sens du présent article,  » dispositif destructeur  » désigne tout dispositif destructeur au sens de l’article 16460, et  » explosif  » désigne tout explosif au sens de l’article 12000 du Code de santé et de sécurité.

Au sens du présent article,  » arme de destruction massive  » désigne tout objet défini à l’article 11417.

Pour prouver que le meurtre était « délibéré et prémédité », il ne sera pas nécessaire de prouver que le défendeur a mûrement et de manière significative réfléchi à la gravité de son acte.

189.5. a) Lors d’un procès pour meurtre, la commission de l’homicide par le défendeur étant prouvée, la charge de prouver les circonstances atténuantes, ou qui le justifient ou l’excusent, incombe au défendeur, à moins que la preuve de l’accusation tend à démontrer que le crime commis ne constitue qu’un homicide involontaire coupable, ou que le défendeur était justifiable ou excusable.

b) Aucune disposition du présent article ne s’applique ou n’affecte les procédures prévues aux articles 190.3 ou 190.4.190. a) Toute personne coupable de meurtre au premier degré est punie de la peine de mort, de l’emprisonnement à vie dans la prison d’État sans possibilité de libération conditionnelle, ou de l’emprisonnement dans la prison d’État pour une durée de 25 ans à la perpétuité. La sanction à appliquer est déterminée conformément aux articles 190.1, 190.2, 190.3, 190.4 et 190.5. Sous réserve des dispositions des alinéas b), c) ou d), toute personne coupable de meurtre au deuxième degré est punie d’une peine d’emprisonnement de 15 ans à perpétuité dans la prison d’État.

192. L’homicide involontaire est le meurtre illégal d’un être humain sans méchanceté. Il est de trois sortes:

(a) Volontaire – lors d’une querelle soudaine ou d’une chaleur de passion.

(b) Involontaire – dans la commission d’un acte illégal, pas

constituant un crime; ou dans la commission d’un acte licite qui pourrait entraîner la mort, de manière illégale, ou sans prudence et circonspection appropriées. La présente sous-section ne s’applique pas aux actes commis lors de la conduite d’un véhicule.
(c) Véhicule–

(1) Sauf dans les cas prévus à l’alinéa a) de l’article 191.5, conduire un véhicule dans la commission d’un acte illégal, ne constituant pas un crime, et avec négligence grave; ou conduire un véhicule dans la commission d’un acte licite qui pourrait entraîner la mort, de manière illégale et avec négligence grave.

(2) Conduire un véhicule dans la commission d’un acte illégal, ne constituant pas un crime, mais sans négligence grave; ou conduire un véhicule dans la commission d’un acte licite susceptible de provoquer la mort, de manière illégale, mais sans négligence grave.

(3) Conduire un véhicule dans le cadre d’une violation du paragraphe

(3) de la sous-section a) de l’article 550, lorsque la collision ou l’accident de véhicule a été sciemment causé pour un gain financier et a entraîné de près la mort d’une personne. Cette disposition ne doit pas être interprétée comme empêchant la poursuite d’un accusé pour le crime de meurtre.

Le présent article ne doit pas être interprété comme punissant tout homicide au volant d’un véhicule qui n’est pas le résultat immédiat de la commission d’un acte illégal, ne constituant pas un crime, ou de la commission d’un acte licite susceptible de provoquer la mort, de manière illégale.

La « négligence grave », telle qu’utilisée dans le présent article, ne doit pas être interprétée comme interdisant ou excluant une accusation de meurtre en vertu de l’article 188 de
sur des faits démontrant de la volonté et un mépris conscient de la vie pour étayer une conclusion de malveillance implicite, ou sur des faits démontrant de la malveillance, conformément à la décision de la Cour suprême de Californie dans People v. Watson, 30 Cal. 3d 290.

193. a) L’homicide volontaire est passible d’une peine d’emprisonnement de 3, 6 ou 11 ans dans la prison d’État.

b) L’homicide involontaire est passible d’une peine d’emprisonnement de deux, trois ou quatre ans en vertu de l’alinéa h) de l’article 1170.

(c) L’homicide involontaire par véhicule est punissable comme suit:

(1) Une violation du paragraphe (1) de la sous-section (c) de l’article 192 est passible soit d’une peine d’emprisonnement dans la prison de comté pendant un an au maximum, soit d’une peine d’emprisonnement dans la prison d’État pendant deux, quatre ou six ans.

(2) Une violation du paragraphe (2) de la sous-section (c) de l’article 192 est passible d’une peine d’emprisonnement dans la prison du comté pour une durée maximale d’un an.

(3) Une violation du paragraphe (3) de la sous-section (c) de l’article 192 est passible d’une peine d’emprisonnement dans la prison d’État pendant 4, 6 ou 10 ans.

Article 422 du Code pénal de Californie.6- Force excessive
(a) Aucune personne, qu’elle agisse ou non sous la couleur de la loi, ne peut, par la force ou la menace de la force, blesser volontairement, intimider, interférer avec, opprimer ou menacer une autre personne dans le libre exercice ou la jouissance de tout droit ou privilège qui lui est garanti par la Constitution ou les lois de cet État ou par la Constitution ou les lois des États-Unis en tout ou en partie en raison d’une ou de plusieurs des caractéristiques réelles ou perçues de la victime énumérées à la sous-section (a) de l’article 422.55.

(b) Aucune personne, agissant ou non sous la couleur de la loi, ne doit sciemment défigurer, endommager ou détruire les biens réels ou personnels d’une autre personne dans le but d’intimider ou d’entraver le libre exercice ou la jouissance de tout droit ou privilège garanti à l’autre personne par la Constitution ou les lois de cet État ou par la Constitution ou les lois des États-Unis, en tout ou en partie en raison d’une ou de plusieurs des caractéristiques réelles ou perçues de la victime énumérées à l’alinéa a) de l’article 422.55.

c) Toute personne reconnue coupable d’avoir violé les sous-alinéas a) ou b) est punie d’une peine d’emprisonnement dans une prison de comté ne dépassant pas un an, ou d’une amende ne dépassant pas cinq mille dollars (5 000 dollars), ou à la fois de l’emprisonnement et de l’amende susmentionnés, et le tribunal ordonne au défendeur d’effectuer un minimum de travaux d’intérêt général, ne dépassant pas 400 heures, à effectuer sur une période ne dépassant pas 350 jours, pendant une période autre que ses heures de travail ou de fréquentation scolaire. Toutefois, nul ne peut être reconnu coupable de violation de l’alinéa a) sur la seule base d’un discours, sauf s’il est démontré que le discours lui-même menaçait de violence contre une personne ou un groupe de personnes en particulier et que le défendeur avait apparemment la capacité de mettre la menace à exécution.

(d) Un comportement qui viole cette disposition et toute autre disposition de la loi, y compris, mais sans s’y limiter, une infraction décrite à l’article 4.5 (à partir de l’article 11410) du Chapitre 3 du Titre 1 de la Partie 4, peut être inculpé en vertu de toutes les dispositions applicables. Toutefois, un acte ou une omission punissable de différentes manières par le présent article et d’autres dispositions de la loi ne sera pas puni en vertu de plus d’une disposition, et la peine à infliger sera déterminée conformément à l’article 654.

Documents judiciaires

Faits


Pour la première fois de l’histoire, un policier en uniforme du comté d’Orange sera jugé pour meurtre après un incident en service et en uniforme.

Manuel Anthony Ramos, 39 ans, est accusé de meurtre au deuxième degré et d’homicide involontaire, et ex-caporal. Jay Cicinelli, 41 ans, est accusé d’homicide involontaire et de force excessive en relation avec la mort par coups de Kelly Thomas, un sans-abri qui souffrirait de schizophrénie.

Le sud de la Californie n’est pas étranger aux rapports de brutalité policière, du passage à tabac de Rodney King en 1991 au scandale de corruption de Rampart à la fin des années 1990. Cependant, les altercations infâmes et souvent motivées par la race sont le plus souvent associées à l’activité du LAPD dans les quartiers du centre-ville de Los Angeles, pas des services de police des villes riches du comté d’Orange comme Fullerton, en Californie.

Le procès pour meurtre mettra au premier plan la conduite de divers policiers, l’usage autorisé et autorisé de la force et les droits des citoyens à se défendre face à la menace de violence de la part des forces de l’ordre.

Le soir du 5 juillet 2011, le Dispatch du Service de police de Fullerton (FPD) a reçu un appel d’un responsable de la discothèque Slidebar à proximité signalant un homme « sans-abri » regardant dans les vitres de la voiture et tirant sur les poignées des voitures garées dans le parking du Centre de transport de Fullerton (FTC). L’agent Ramos et l’agent Joe Wolfe ont répondu à l’appel, arrivant sur les lieux dans des véhicules de patrouille séparés.

Des images de surveillance d’une caméra de poteau de la FTC, télécommandées par la dépêche de la FPD, montrent l’agent Ramos face à Thomas, torse nu et barbu, lui demandant de s’asseoir sur le trottoir et de fouiller son sac à dos – dont le contenu comprendrait des articles prétendument appartenant à d’autres personnes, y compris du courrier provenant du bureau d’un avocat voisin.

Après plusieurs minutes, l’officier Ramos a demandé à Thomas de mettre ses jambes droites tout en posant ses mains sur ses genoux, ce à quoi un Thomas confus a répondu: « Je ne peux pas faire les deux. »L’officier Ramos a ensuite enfilé des gants en latex et a dit: « Maintenant, vous voyez mes poings? Ils s’apprêtent à te soigner. startSi vous ne commencez pas à écouter. »

Ce sont ces menaces qui, selon les procureurs, ont transformé une détention légale en un usage illégal de la force.

Ce qui aurait autrement été une arrestation de routine s’est ensuite transformé en une altercation de 10 minutes impliquant six agents qui a laissé Thomas battu, choqué à plusieurs reprises avec un Taser et étendu dans une mare de son propre sang. L’agent Cicinelli a répondu aux appels à l’aide de l’agent Wolfe et est accusé d’avoir donné un coup de genou à Thomas, d’avoir utilisé son Taser de manière déraisonnable et d’avoir frappé l’homme retenu avec l’extrémité avant du Taser. Tout au long de la lutte, on peut entendre Thomas crier « Je ne peux pas respirer », « Je suis désolé, mec », « S’il te plaît », « D’accord, d’accord », et implorer son père de l’aider.

Thomas a été transporté en ambulance au centre médical St. Jude à Fullerton, puis transféré au Centre médical UCI à Orange où il est décédé cinq jours plus tard après avoir été retiré du service de réanimation.

Le certificat de décès du coroner du département du shérif du comté d’Orange, selon le procureur du district du comté d’Orange, Tony Rackauckas, indique que le décès est un homicide et que la cause du décès est « une encéphalopathie anoxique avec bronchopneumonie aiguë » (asphyxie) causée par « une compression thoracique mécanique avec des blessures crânio-faciales contondantes subies lors d’une altercation physique avec les forces de l’ordre. »Cependant, selon John A. Huelsman, beau-père de l’officier Cicinelli, la cause du décès a d’abord été répertoriée comme « inconnue » et n’est devenue « homicide » qu’après plusieurs visites du bureau de l’OCDA.

Ramos, Cicinelli et Wolfe ont été renvoyés du département de police de Fullerton après la mort de Thomas.

Une enquête sur les coups a été ouverte le 7 juillet 2011 et a impliqué une équipe d’enquêteurs de l’OCDA ainsi que la participation du FBI. Après que la nouvelle de l’incident soit parvenue aux médias, le père de Kelly, Ron Thomas, et d’autres membres de la communauté ont organisé de grandes manifestations condamnant la conduite des agents. Après une pression publique considérable et une enquête de deux mois, Rackauckas a décidé de porter plainte contre les officiers.

Les preuves comprennent des vidéos de téléphones portables, des vidéos de surveillance du dépôt de bus, des vidéos de bus à bord, le compte rendu des témoins 151, les rapports de police de tous les agents impliqués, des rapports médicaux, un examen des preuves matérielles, telles que des matraques et des pistolets paralysants utilisés dans les coups, et des enregistrements audio, a déclaré Rackauckas.

Ramos risque une peine potentielle de 15 ans à perpétuité s’il est reconnu coupable de meurtre au deuxième degré et de quatre ans s’il est reconnu coupable d’homicide involontaire. Cicinelli risque une peine maximale de quatre ans de prison s’il est reconnu coupable.

Un jury composé de huit femmes et de quatre hommes a été mis en place le 19 novembre.

Le procès a commencé le 2 décembre avec des déclarations liminaires, et l’Accusation a reposé son dossier le 11 décembre. Les avocats de Ramos et Cicinelli ont commencé à présenter leur défense le 12 décembre.

Le procès sera ajourné après les vacances, la conclusion du procès et les plaidoiries finales devant commencer le 6 janvier.

Joueurs

Kelly Thomas (37 ans) – Un sans-abri décédé cinq jours après une violente agression policière le 5 juillet 2011 aux mains de policiers à Fullerton, en Californie. Thomas était un habitué des rues de Fullerton et avait environ 90 démêlés documentés avec la police datant de 1990. Divers rapports indiquent que Thomas a également reçu un diagnostic de schizophrénie.

Manuel Anthony Ramos (39 ans) – Ancien vétéran de 10 ans du FPD qui est le premier officier de police du comté d’Orange de l’histoire à être accusé de meurtre pour un incident en uniforme en service. L’agent Ramos est accusé d’un chef de crime de meurtre au deuxième degré et d’un chef de crime d’utilisation de la force excessive dans la mort de Kelly Thomas, un sans-abri, dans le parking du centre de transport de Fullerton. L’officier Ramos est accusé d’avoir transformé une arrestation par ailleurs légale en un usage illégal de la force lorsqu’il aurait menacé Thomas, créant une situation défensive, et l’aurait frappé avec une matraque avant de s’attaquer à Thomas, de le frapper et de le mettre à genoux au sol.

Jay Cicinelli –39 ans) – Ancien vétéran de 12 ans de la FPD qui a répondu aux appels à l’aide de l’agent Wolfe et est accusé d’avoir donné un coup de genou à Thomas, d’avoir utilisé son Taser de manière déraisonnable, notamment à plusieurs reprises comme « étourdissement au volant » et une fois avec déploiement de fléchettes, et d’avoir frappé l’homme retenu avec l’extrémité avant du Taser. L’officier Cicinelli aurait également fait des commentaires peu après l’incident sur son usage de la force et les blessures de Thomas, déclarant qu’il devait avoir frappé Thomas vingt fois, bien que le nombre exact de coups soit contesté. Le caporal Cicinelli est accusé d’un chef de crime d’homicide involontaire et d’un chef de crime d’usage excessif de la force.

Joseph Wolfe (36 ans) – Ancien vétéran des FPD de 12 ans qui a répondu à un appel initial de la dépêche des FPD au sujet d’un homme « sans-abri » tirant sur les poignées et regardant les vitres de la voiture, et est arrivé sur les lieux pour enquêter avec Office Ramos conduisant des véhicules séparés. Il examinait le contenu du sac à dos de Thomas lorsque l’altercation a commencé et est accusé d’avoir frappé Thomas à la jambe gauche avec sa matraque alors que le sans-abri tentait de reculer. Il est également accusé d’avoir taclé Thomas, avec Ramos, et de l’avoir frappé avec ses genoux et ses poings. Dans le premier communiqué de presse de l’OCDA du 21 septembre 2011, les procureurs n’ont pas déposé d’accusations contre Wolfe, déclarant qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves que l’agent Wolfe était au courant de l’échange qui avait eu lieu entre Ramos et Thomas. Cependant, plus d’un an plus tard, les procureurs ont changé d’avis et ont inculpé l’agent Wolfe d’un chef de crime d’homicide involontaire et d’un chef de crime d’usage excessif de la force. Son procès se tiendra séparément de Ramos et Cicinelli car il a été déposé à une date beaucoup plus tardive.

Officier Hampton, sergent Craig et caporal Blatney – Les trois autres officiers impliqués dans l’altercation qui est arrivée après Ramos, Wolfe et Cicinelli. Aucune accusation n’a été portée contre ces agents.

John Barnett – Avocat de la défense de Manuel Anthony Ramos.

Michael D. Schwartz – Avocat de la défense de Jay Cicinelli.

Michael Nasatir et Vicki Podberesky – Avocats de la défense de Joseph Wolfe.

Juge William Froeberg – Juge présidant l’affaire contre Manuel Ramos et Jay Cicinelli.

Tony Rackauckas – Procureur du district du comté d’Orange poursuivant personnellement Ramos et Cicinelli. La gestion de cette affaire par Rackauckas a fait l’objet d’un examen approfondi en raison des allégations des avocats de la défense et des familles des accusés d’avoir succombé à la pression du public pour porter plainte et même d’avoir influencé personnellement des experts médicaux.

Ron Thomas – Père de Kelly Thomas. Agent d’application de la loi à la retraite lui-même, Ron Thomas connaît bien les limites de la conduite policière. Après la mort de Kelly, Ron s’est adressé aux médias dans une campagne pour demander justice pour son fils et voir des accusations déposées contre les agents impliqués.

Dr Aruna Singhania – Coroner et pathologiste du comté d’Orange qui a pratiqué l’autopsie de Kelly Thomas.

Dr Michael Lekawa – Chirurgien traumatologue en chef à l’hôpital UC Irvine responsable des soins de Kelly Thomas à la suite de l’incident. Le Dr Lekawa devrait être un témoin clé au procès. Lors de l’audience préliminaire, le Dr Lekawa a témoigné au sujet de la cause du décès: « C’était à l’époque où les policiers étaient au–dessus de lui, et qu’il était couché à plat – ou il n’était pas couché à plat, il était à terre – les policiers étaient sur lui, et je pouvais voir, ou j’entendais son état mental en me plaignant qu’il ne pouvait pas respirer, puis sa capacité à parler semblait se dissiper et finalement il est devenu inconscient. »

Vidéos

VIDÉO DE Kelly Thomas: La police Bat la Vidéo complète

    Commentaire juridique

    19 novembre 2013: La sélection du jury a commencé cette semaine dans le procès contre deux ex-policiers pour le meurtre d’un sans-abri malade mental. Cette affaire a été absolument explosive dans les médias depuis la publication des premiers enregistrements des coups, mais nulle part plus que le comté d’Orange, en Californie. Ces enregistrements ont été diffusés sans arrêt sur toutes les chaînes d’information locales pendant des semaines après la mort de Kelly Thomas.

    Maintenant, les avocats des officiers et du comté sont confrontés à la tâche peu enviable de trier 110 personnes et d’en trouver 12 qui n’ont pas déjà émis d’opinion sur l’innocence ou la culpabilité des accusés.

    Les avocats des deux parties étaient armés de consultants de jury et de questionnaires de jurés, dans l’espoir de déterminer quels jurés favoriseraient leurs parties respectives. Les questionnaires couvraient des questions telles que l’attitude des jurés à l’égard des malades mentaux par rapport à l’exposition qu’ils ont eue à l’affaire. Les consultants du jury effectuaient probablement des recherches sur place sur les antécédents de chaque juré – une tâche rendue très facile de nos jours avec la disponibilité généralisée des données personnelles sur les médias sociaux.

    Il est difficile d’imaginer que les avocats trouveront un jury vraiment impartial. Cette affaire a été largement médiatisée dès le début, incitant à des manifestations dans les rues du comté d’Orange normalement calme et conservateur. Les avocats de la défense tenteront de trouver des jurés qui adopteraient normalement un parti pris favorable à l’accusation – ceux qui ont des liens avec la police, l’armée ou d’autres personnalités de l’autorité. Pendant ce temps, l’inversion des rôles se poursuit alors que le procureur du district du comté d’Orange, Tony Racaukas – oui, c’est LE procureur qui juge l’affaire, pas un procureur adjoint – recherchera des jurés qui sympathisent avec les malades mentaux et qui peuvent accepter que tous les policiers ne sont pas honnêtes et honorables dans l’exécution de leurs fonctions.

    Charges: Meurtre au deuxième degré contre homicide involontaire

    Manuel Ramos est accusé de meurtre au deuxième degré et d’homicide involontaire, la première personne de l’histoire du comté d’Orange à être accusée de meurtre alors qu’elle était en service en tant qu’agent de police. Il pourrait être condamné à 15 ans de prison à perpétuité s’il est reconnu coupable de l’accusation de meurtre au deuxième degré, et à quatre ans s’il est reconnu coupable de l’accusation d’homicide involontaire.

    Pendant ce temps, Jay Cicinelli est accusé d’homicide involontaire et de voies de fait sous couvert d’autorité. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à quatre ans de détention.

    Bien que ni l’homicide involontaire ni le meurtre au deuxième degré n’exigent que le jury conclut à la préméditation, comme le fait le meurtre au premier degré, il existe une différence substantielle entre les accusations. Un meurtre au deuxième degré, autrement appelé « meurtre passionnel », survient lorsqu’il y a un homicide qui n’a pas été planifié à l’avance, mais qui découle plutôt d’un comportement conçu pour provoquer un meurtre (tirer avec une arme dans une foule est un exemple de common law).

    L’homicide involontaire est un meurtre accidentel, où il n’y a pas d’intention de causer la mort mais un comportement extrêmement dangereux. La responsabilité pénale survient lorsque les actions qui ont conduit au meurtre accidentel sont si imprudentes qu’elles montrent un mépris de la vie humaine.

    Il est difficile de savoir ce que le jury fera de cette affaire. Si les coups ont été perpétrés par des civils, il est clair que la conduite est suffisamment dangereuse pour causer la mort et montre un mépris pour la vie humaine, créant ainsi une responsabilité pénale. Mais lorsque les agents des forces de l’ordre sont les accusés, de nombreux jurés font une analyse totalement différente, tenant compte du danger inhérent à leur travail et de l’autorité de la police d’utiliser la force sur des personnes indisciplinées.

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