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Contexte / Le Cycle de deuil | Coller et faire du vélo / Voir aussi
Contexte
Pendant de nombreuses années, les personnes atteintes de maladies en phase terminale ont été une source d’embarras pour les médecins. Quelqu’un qui ne pouvait pas être guéri était la preuve de la faillibilité des médecins, et en conséquence les médecins évitaient régulièrement les mourants avec l’excuse qu’il n’y avait plus rien à faire (et qu’il y avait beaucoup d’autres demandes sur le temps des médecins).
Elizabeth Kubler-Ross était une médecin en Suisse très mécontente de cette méchanceté et passait beaucoup de temps avec les mourants, les réconfortant et les étudiant. Elle a écrit un livre, intitulé « On Death and Dying », qui comprenait un cycle d’états émotionnels qui est souvent appelé (mais pas exclusivement) le Cycle du deuil.
Au cours des années qui ont suivi, on a remarqué que ce cycle émotionnel n’était pas exclusif uniquement aux malades en phase terminale, mais également à d’autres personnes touchées par de mauvaises nouvelles, telles que la perte de leur emploi ou d’autres personnes affectées négativement par le changement. Le facteur important n’est pas que le changement soit bon ou mauvais, mais qu’ils le perçoivent comme un événement significativement négatif.
Le Cycle de Deuil prolongé
Le Cycle de Deuil prolongé peut être montré comme dans le tableau ci-dessous, indiquant le tour de montagnes russes d’activité et de passivité alors que la personne se tortille et tourne dans ses efforts désespérés pour éviter le changement.
L’état initial avant la réception du cycle est stable, du moins en termes de réaction ultérieure en entendant les mauvaises nouvelles. Par rapport aux hauts et aux bas à venir, même s’il y a une certaine variation, il s’agit en effet d’un état stable.
Et puis, dans le calme de ce paradis relatif, une bombe éclate…
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Phase de choc *: Paralysie initiale en entendant la mauvaise nouvelle.
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Étape de déni: Essayer d’éviter l’inévitable.
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Stade de la colère: effusion frustrée d’émotion embouteillée.
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Étape de négociation: Chercher en vain une issue.
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Phase de dépression: Réalisation finale de l’inévitable.
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Phase de test* : Recherche de solutions réalistes.
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Phase d’acceptation : Enfin trouver la voie à suivre.
* Ce modèle est légèrement prolongé par rapport au modèle Kubler-Ross d’origine, qui n’inclut pas explicitement les étapes de choc et de test. Ces étapes sont cependant souvent utiles pour comprendre et faciliter le changement.
Coller et faire du vélo
Se coincer
Un problème courant avec le cycle ci-dessus est que les gens restent bloqués en une seule phase. Ainsi, une personne peut rester coincée dans le déni, ne passant jamais de la position de ne pas accepter l’avenir inévitable. Quand cela arrive, ils continuent de le nier, comme la personne qui a perdu son emploi qui va toujours en ville pour s’asseoir sur un banc de parc toute la journée.
Rester coincé dans le déni est courant dans les cultures « cool » (comme en Grande-Bretagne, en particulier dans le sud de l’Angleterre) où l’expression de la colère n’est pas acceptable. La personne peut ressentir cette colère, mais peut alors la presser, la mettre en bouteille à l’intérieur.
De même, une personne peut être coincée dans une colère permanente (qui est elle-même une forme de fuite de la réalité) ou dans des marchandages répétés. Il est plus difficile de rester coincé dans des états actifs que dans la passivité, et rester coincé dans la dépression est peut-être une maladie plus fréquente.
Aller en cycles
Un autre piège est que lorsqu’une personne passe à la phase suivante, elle n’a pas terminé une phase antérieure et recule donc dans des boucles cycliques qui répètent les émotions et les actions précédentes. Ainsi, par exemple, une personne qui trouve que la négociation ne fonctionne pas peut retourner dans la colère ou le déni.
Le cyclisme est lui-même une forme d’abandon de l’inévitable, et reculer dans le temps peut sembler être un moyen de prolonger le temps avant que la mauvaise chose perçue ne se produise.
Voir aussi
Le cycle positif du changement, Les mécanismes d’adaptation, Le besoin de contrôle, la psychanalyse et le deuil
Elisabeth Kubler-Ross, On Death and Dying, Macmillan, NY, 1969