Ouvrir la Parole: la véritable identité de Jésus

Même après 2 000 ans, les gens continuent de mal comprendre ou de représenter Jésus de manière erronée. Les exemples sont nombreux. Des télévangélistes qui produisent des livres joyeux et des sermons venteux qui contournent les réalités du péché, de la croix et de la Passion du Christ, aux mystiques du Nouvel Âge qui ignorent complètement la vie et la mort du vrai Jésus.

L’Évangile d’aujourd’hui vient du milieu du récit de saint Marc. Tout au long de la première moitié du livre, il y a un accent intense sur l’identité de Jésus. Qui est-ce? Qu’essaie-t-il de faire ? Alors que Jésus était rejeté (et plus tard persécuté) par les pharisiens et les scribes, beaucoup d’autres croyaient qu’il était un vrai prophète, un nouvel Élie. Les disciples de Jésus, qui étaient constamment avec lui, avaient souvent du mal à comprendre son message. En fait, ce sont les démons qui ont le plus clairement reconnu l’unicité et la divinité de Jésus! « Je sais qui tu es, s’écria un homme possédé par un esprit impur, le Saint de Dieu ! » (Mc 1, 24).

La lecture d’aujourd’hui est à la fois le point culminant de la première partie de Marc et la transition vers la seconde moitié, qui concerne le but du Fils de l’Homme: donner sa vie pour le bien des pécheurs. La deuxième partie répond à la question centrale posée dans la première partie : Qui est Jésus ? Marc, cependant, n’a pas écrit son Évangile comme un mystère; après tout, il s’ouvre en proclamant « Le commencement de l’Évangile de Jésus-Christ » (Mc 1, 1).

C’est parce que l’Évangile est une question d’annonce; il a été écrit pour interpeller et exhorter les lecteurs immédiats de Marc. Bien sûr, les premiers chrétiens croyaient que Jésus était le Messie, mais ils ont été mis au défi de se demander s’ils seraient eux aussi, comme Pierre, tentés de renoncer à la passion et à la mort de Jésus. (Gardez à l’esprit que c’est Pierre qui a fourni à Marc la majeure partie de son matériel.) Oui, ils étaient disciples de Jésus, mais quand les choses devenaient difficiles, prendraient-ils leur croix et suivraient-ils le Seigneur?

L’Évangile d’aujourd’hui se divise en trois sections, chacune contenant un nom ou une description de Jésus. Chacun révèle quelque chose d’essentiel sur son identité et pointe vers sa mission salvatrice : la mort sur la croix.

Le premier est Christ, ou Messie. Jésus demanda aux disciples :  » Qui disent-ils que je suis ? »Après avoir entendu les réponses proposées, il leur a posé la question: « Mais qui dis-tu que je suis ? » C’est Pierre, l’apôtre-patriarche, qui a répondu pour le groupe :  » Vous êtes le Christ. » Le nom « Christ » apparaît plus de 500 fois dans l’Ancien Testament, et il fait référence à un « oint » qui viendra établir le règne de Dieu. L’onction à l’huile représentait l’élection divine d’un homme par Dieu à une mission spécifique.

Jésus commença alors à enseigner sa passion, sa mort et sa résurrection à venir, en utilisant le deuxième nom : le Fils de l’Homme. Jésus a souvent utilisé cela de lui-même, surtout pour prédire sa passion. Il souligne à la fois l’humanité du Christ et la figure mystérieuse et royale dont parle Daniel, qui souffrira et sauvera son peuple avant d’être justifié par Dieu (Dn 7, 13). Paradoxalement, « Fils de l’Homme » se réfère à la fois à l’humanité humble et à la puissance éblouissante.

Le troisième titre est tiré du prophète Isaïe et des enseignements de Jésus sur l’abnégation et la prise de la croix: le serviteur souffrant. Il est décrit dans la lecture de l’Ancien Testament d’aujourd’hui d’Isaïe comme l’homme prêt à endurer le tourment et la moquerie pour l’amour du Seigneur. C’est ce que Jésus a fait, nous le savons et nous le croyons. Car c’est la croix qui révèle pleinement qui Jésus était vraiment — et est.

Carl E. Olson est le rédacteur en chef du Catholic World Report.

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