Roi Louis XVI

Dernier roi de l’Ancien Régime de France, Louis XVI est né le 23 août 1754. Il était le troisième fils du dauphin ou héritier. À la mort de son père, Louis est devenu le dauphin, le suivant sur le trône. En tant qu’héritier, Louis a appris à éviter de faire connaître aux autres ses vrais sentiments, ce qui a conduit à un désaccord entre les historiens sur sa véritable intelligence. Il avait une excellente mémoire, une connaissance approfondie de l’anglais et du latin, et un intérêt pour l’histoire et la géographie. Cependant, il deviendra connu pour sa faiblesse de caractère et son manque de perspicacité politique, en particulier dans les crises critiques qui culmineront avec la Révolution française.

En 1770, pour cimenter une alliance entre la France et l’Autriche, Louis épouse Marie-Antoinette, la fille de l’impératrice d’Autriche Marie-Thérèse et de l’empereur du Saint-Empire Romain germanique François Ier. Quatre ans plus tard, après la mort de son grand-père Louis XV, Louis monte sur le trône, obtenant le titre de roi de France et de Navarre. Le jeune roi, bien qu’immature et conscient de lui-même, était bien disposé envers ses sujets et intéressé par l’amélioration de la politique étrangère française.

Sa politique étrangère la plus remarquable a été de soutenir la Révolution américaine, de se venger de la Grande-Bretagne et de faire de la France la puissance prééminente en Europe. Bien que les Américains aient réussi, en grande partie grâce au soutien français, le financement de l’entreprise a poussé le régime français, déjà mal en point, au bord de la faillite. Sa femme a également été accusée d’avoir dépensé de l’or français pour un style de vie extravagant. Une pénurie de céréales dans toute la France ajouta aux malheurs du roi.

Louis soutint les réformes fiscales, économiques et administratives radicales proposées par ses ministres pour ressusciter le navire français en perdition en 1787, mais les mesures ne furent jamais mises en œuvre en raison de l’opposition hostile des conservateurs. En juillet 1788, Louis convoque les États généraux pour la première fois depuis 1614. Les États généraux étaient un parlement compromis des trois principaux « domaines » de la population française: les nobles, le clergé et les roturiers. Distrait par la mort de son fils en juin 1789 et le refus de travailler avec les domaines attribués à la dignité royale, les États généraux, après avoir rejeté de nombreuses propositions de réforme, le Troisième Domaine (le plus important de loin) se déclara l’Assemblée nationale et poursuivit les réformes indépendamment de l’accord du Premier ou du Second Domaine.

Louis est contraint d’accepter l’autorité de l’Assemblée nationale, signant l’arrêt de mort de l’ancienne féodalité française. Malgré une croyance privée que la révolution allait bientôt s’éteindre et restaurer la monarchie, Louis accepta publiquement son nouveau rôle de monarque constitutionnel. Sa popularité a bondi en conséquence, surtout après avoir visité Paris au lieu de rester isolé dans son château de Versailles. Il a même été qualifié de « restaurateur de la liberté française. »

Cependant, il a rapidement commencé à résister aux demandes de l’Assemblée nationale. Une foule de Parisiennes en colère, en réaction, força le roi et sa famille de Versailles à Paris, où ils restèrent emprisonnés au palais des Tuileries. Le 21 juin 1791, Louis et sa famille, habillés en domestiques, tentent de s’enfuir en Autriche. À Varennes, ils furent reconnus, capturés et ramenés à Paris sous bonne garde. Cet incident a miné tout ce qui restait de la crédibilité de Louis en tant que monarque constitutionnel et a retourné l’opinion populaire contre lui.

Maintenant, les derniers espoirs de Louis et Marie-Antoinette restaient dans l’intervention étrangère. Louis encourage l’Assemblée nationale à entrer en guerre contre l’Autriche, car il pense que les armées révolutionnaires françaises seront rapidement vaincues et que son autorité sera rétablie. Il refuse alors de s’engager pour une nouvelle constitution, opérant désormais sur une politique de subterfuge et de tromperie, largement influencée par sa femme. La guerre éclate en avril 1792, lorsque le duc de Brunswick menace de détruire Paris si la famille royale est à nouveau mise en danger. En réponse, une autre foule parisienne s’empare du palais des Tuileries. Les défaites militaires répétées et les troubles publics conduisent à la déclaration de la Première République française le 22 septembre 1792, abolissant officiellement la monarchie.

La Convention nationale, organe législatif de la Première République, décide alors de juger Louis pour trahison, car ils trouvent la preuve de ses intrigues contre-révolutionnaires au Palais des Tuileries. Louis, maintenant appelé Citoyen Capet, comparut deux fois devant la Convention, mais le 18 janvier 1793, il fut reconnu coupable de trahison et condamné à mort. L’ancien roi a conservé une tenue digne lorsqu’il a été conduit à la guillotine sur la place de la Révolution (aujourd’hui Place de la Concorde), où il a été exécuté le 21 janvier. Sa femme a connu le même sort neuf mois plus tard. L’irresolution, le manque de perspicacité politique et les décisions de politique étrangère de Louis accélérèrent l’arrivée de la Révolution française, mais il aurait fallu une main extraordinairement forte et ferme pour arrêter l’effondrement de l’Ancien Régime.

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