Objectif: Le but de cette étude était de déterminer si la cétonurie, un marqueur urinaire couramment évalué de la famine et de la déshydratation maternelles, est associée à des résultats de tests fœtaux anormaux dans le cadre d’une grossesse post-terme. Conception de L’Étude: Au cours d’une période de 4 ans (janvier 1993 – décembre 1996), un total de 3655 visites pour des tests materno–fœtaux antépartum de grossesses post-terme (≥41 semaines de gestation) ont eu lieu dans notre établissement. L’évaluation maternelle comprenait les signes vitaux et l’analyse d’urine. La présence et le degré de cétonurie maternelle ont été corrélés aux résultats anormaux des tests de fréquence cardiaque fœtale, des tests sans stress, des mesures de l’indice de liquide amniotique et des scores de profil biophysique effectués le même jour. Résultats: Il y a eu 3601 rencontres pouvant être incluses dans l’étude. Une cétonurie cliniquement détectable est survenue dans 10.9% des patients étudiés. Les patients présentant une cétonurie cliniquement détectable présentaient un risque accru par rapport aux patients sans cétonurie de résultats anormaux au cours des tests post-terme, y compris la présence d’oligohydramnios (24% vs 9,3%; P <.0001), tests de non-stress non réactifs (6,2% vs 2,15%; P <.0001), et les décélérations de la fréquence cardiaque fœtale (14% vs 9,2%; P =.0039 ). Conclusion: La cétonurie maternelle chez les patientes ayant une grossesse post-terme a été associée à une augmentation > de 2 fois de la survenue d’oligohydramnios, à une augmentation de 3 fois des tests de non-stress non réactifs et à une augmentation significative des décélérations de la fréquence cardiaque fœtale. D’autres études sont nécessaires pour évaluer les avantages potentiels du traitement de la cétonurie avant les tests fœtaux. (Am J Obstet Gynecol 2001; 184:713-8.)